Cela n’a rien à voir avec le sujet du blog, mais je ne peut m’empêcher d’en parler quand même : je viens de finir un bouquin géant, qui devrait être obligatoire au moins à partir du L3 de Maths mais qui est très abordable et peut être lu par des non matheux (il y a juste un chapitre sur la fin à sauter pour ceux que l’algèbre linéaire rebute).
Il s’agit de Preuves et réfutations , essai sur la logique de la découverte mathématique, par Imre Lakatos (on peut le trouver pour 25€ chez Hermann ou dans toutes les bonnes bibliothèques).
J’en avais entendu parler depuis un moment, mais jamais pris le temps de l’emprunter et de le lire.
Certes, c’est un essai philosophique et historique sur la vérité et la recherche en mathématiques, mais çà se lit comme une pièce de théâtre : l’essai est entièrement sous la forme d’un débat entre un professeur et des étudiants à propos d’une conjecture et de sa preuve (la conjecture de Descartes-Euler sur les faces, arêtes et sommets de polyèdre mais peu importe puisque les mathématiques en jeu sont accessibles à partir de vagues souvenirs de collège), avec des traits d’humour et des rebondissements jubilatoires : c’est bien simple, je m’esclaffais toutes les deux pages (et vu la hauteur des notes de bas de page, les pages ne sont pas si hautes 🙂 ) en le lisant.
En même temps, c’est très profond, et bouscule (voir : met à mort façon iaijutsu) des poncifs bien ancrés sur la philosophie en général et la place des maths en sciences en particulier. Impossible après çà de continuer à voir les maths comme un bloc de vérité monolithique et glacial. Plutôt comme…. disons le temps sur Mustaphar (la planète du duel Obi wan – Vador à la fin de SWIII) 😉
Que du bonheur !
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Nolendilбългарски икони
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